L’annonce des rendements des fonds en euros rappelle aux épargnants que ces supports d’investissement gardaient toute leur place dans leur stratégie patrimoniale.

C’est quoi les fonds en euros ?
Le succès de l’assurance vie repose principalement sur l’existence d’un support financier garanti et rentable, le fonds en euros. C’est le cœur de l’assurance vie : 80 % des encours et des versements y sont affectés en moyenne.
Problème, les fonds en euros suscitent aujourd’hui de nombreuses inquiétudes. Accès de plus en plus réduit ou conditionné par les compagnies, garantie revue à la baisse sur un plan contractuel, intervention des autorités publiques, les clignotants sont au rouge.
Faut-il s’en détourner pour autant ? Pas si vite. Les fonds en euros conservent des atouts maîtres pour gérer votre épargne.
Nous allons faire le tour de la question pour décrypter la situation et adapter votre stratégie d’investissement en assurance vie.
Quelle est la garantie offerte par le support euro d’un contrat d’assurance vie ?
Le fonds en euros est la pierre angulaire de tout contrat d’assurance vie.
Rappelons sa caractéristique essentielle : c’est un support financier garantissant le capital versé net de frais d’entrée et offrant chaque année une rémunération à l’épargnant, la participation aux bénéfices.
Vous investissez 10 000 € net sur le fonds en euros, l’assureur vous garantit la restitution de cette somme à minima sans limitation de durée. En réalité, chaque année, ce montant va s’accroître des intérêts générés, on parle d’effet de cliquet. Avec 2 % de rendement annuel, le capital garanti passerait à 10 200 € dès la seconde année, 10 404 € la troisième année, etc. Des gains non négligeables sur un placement long terme.
Sa Souplesse d’utilisation en fait un investissement à part
Support sécurisé, le fonds en euros est proposé dans la quasi-totalité des contrats d’assurance vie. Point clé : vous pouvez verser et piocher à souhait dans une assurance vie, comme sur un livret d’épargne (avec des délais de traitement plus longs toutefois).
Fort de cette liberté, le fonds en euros est tout simplement un réceptacle garanti et liquide à tout instant. Avec un plus déterminant par rapport aux livrets réglementés ou autres placements bancaires : vous pouvez détenir autant de contrats que voulu et surtout, les versements n’y sont pas plafonnés.
Ces atouts rappelés, on comprend mieux le succès des fonds en euros auprès du public, toutes catégories socio-professionnelles confondues.
L’assurance vie et son fonds en euros rassurent tout un chacun. Un cadre parfaitement adapté au profil des épargnants français, plutôt adeptes de la sécurité par nature.
Un cadre financier et fiscal attractif
Ce n’est pas tout. La force de l’enveloppe fiscale assurance vie est d’offrir de multiples solutions d’investissement. Dans les contrats d’assurance vie multisupport, vous pouvez en effet investir sur d’autres supports financiers, les unités de compte, sans garantie en capital cette fois, mais aussi déplacer votre épargne d’un support à l’autre via un arbitrage.
De quoi diversifier son épargne et donc, moyennant une certaine prise de risque, de dégager des performances financières de meilleure facture. Bref, ce placement tout terrain n’a pas volé son succès d’autant que la fiscalité applicable à l’assurance vie reste très attractive.
Passé 8 ans, vous pouvez effectuer des retraits significatifs sur votre contrat sans payer un centime au fisc (hormis les prélèvements sociaux, inévitables). Quant aux capitaux décès, chaque bénéficiaire désigné a droit à un abattement de 152 500 € sur les versements effectués avant 70 ans. Difficile de faire mieux.

Ce qu’on ne vous dit pas sur les fonds en euros
Derrière ce tableau général, l’épargnant s’interroge. Qui gère et de quelle manière les fonds en euros ? Seules les compagnies d’assurances vie sont habilitées à proposer ce type de support financier au sein des contrats d’assurance vie.
La distribution des produits est en revanche plurielle, de la banque à l’assureur, en passant par les conseillers patrimoniaux ou sites de courtage en ligne, soit des entités différentes.
Pour la gestion, c’est un univers plus opaque. Chaque compagnie doit certes respecter les dispositions de la loi fixées par le code des assurances quant aux types et proportions d’actifs à détenir. Et attribuer des minima sur les bénéfices techniques et financiers dégagés.
Pour le reste, le taux de rémunération attribué – la participation aux bénéfices – va dépendre de la qualité de la gestion financière de la compagnie, mais aussi des frais prélevés et de sa politique commerciale visant à favoriser ou non certains contrats par rapport à d’autres.
Voilà pourquoi les écarts de rendement sont importants sur le marché.
Quelles sont les caractéristiques des fonds euros ? Un tiers d’obligations d’État dans les fonds en euros
Un peu de cuisine financière, pour finir. Les obligations représentent la majeure partie d’un fonds en euros. Les fonds en euros gérés par les assureurs sont quasiment tous composés de 80 % à 85 % d’obligations.
Par ricochet, le niveau des taux obligataires est déterminant pour nourrir le rendement financier de ces fonds, le reliquat étant apporté par des investissements sur les marchés immobiliers et actions principalement, mais aussi des titres monétaires pour honorer les demandes de rachat sur le support.
Point clé, dans ce ratio de 80-85 %, le poids des obligations d’État s’est réduit au fil des années, représentant aujourd’hui en moyenne un petit tiers des portefeuilles des fonds en euros. Ce qui va différencier les assureurs entre eux, c’est aussi le volume et l’ancienneté de leurs actifs en euros.
Certaines compagnies détiennent ainsi dans leurs portefeuilles encore beaucoup de titres anciens. Chaque année, un peu plus de 10 % de ces titres arrivent à échéance et sont donc réinvestis aux niveaux actuels.
En fait, les fonds en euros sont souvent des paquebots de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Solides donc pour éviter la tempête, mais à contrario lents pour redémarrer.
Dernière information utile, toutes les compagnies ont constitué des réserves de rendement, notamment ces dernières années, pour affronter les périodes difficiles.
Au global, les assureurs français disposent en moyenne de +5 % de rendement en réserve aujourd’hui, à laquelle il faut ajouter des plus-values latentes et un peu de réserve de capitalisation pour absorber les moins-values obligataires. Ces réserves doivent être redistribuées aux assurés dans un délai de 8 ans maximum.
Placement fonds en euros : restriction d’accès en cours
Inquiet des perspectives, le marché fait sa mue. Tous les assureurs cherchent, c’est logique, à restreindre l’accès au fonds en euros. Mais ce qui était une tendance commerciale non affichée devient une pratique contractuelle assumée.
Ainsi, l’accès aux fonds en euros est de plus en plus soumis à des contraintes d’investissement en unités de compte. Par exemple, sur un versement, 30 à 50 % des sommes doivent être placées sur des supports financiers risqués comportant un risque de perte en capital, des unités de compte dans le jargon contractuel.
Des limites en montant sont aussi définies par certaines compagnies, par exemple 100 000 € au plus pourront être versés sur le fonds en euros.
Autre pratique : des bonus sont octroyés au taux de rendement du fonds en euros pour les assurés qui s’enhardissent en parallèle sur les marchés actions.
D’autres signes, peu visibles des épargnants, apparaissent depuis quelques années.
Exemple : le fonds en euros subit une modification de sa garantie. Chez plusieurs acteurs du marché, le capital investi sur le fonds en euros est garanti brut de frais de gestion. Autrement dit, les 10 000 € précités ne sont plus garantis qu’à hauteur de 9 900 € un an plus tard avec l’hypothèse de frais de gestion de 1 %.
Ainsi, on voit de plus en plus apparaître des fonds en euros dits de nouvelle génération qui ne garantissent plus les versements à 100% mais à 98%, 97%, 96%.
Quelle est la problématique du fonds € ? La pression des pouvoirs publics
Dernier mauvais signe, les pouvoirs publics tapent de plus en plus fort sur la table. Sans toucher à la fiscalité du placement, ils préfèrent mettre le nez dans les portefeuilles des assureurs.
Leur leitmotiv ? La crainte d’un krach obligataire – une forte remontée des taux obligataires telle que celle à laquelle on assiste depuis fin 2022 – qui mettrait en péril les sociétés d’assurance vie, enregistrant des moins-values importantes avec le risque de fuite des épargnants vers des placements plus rémunérateurs.
Pour éviter ce scénario noir, Bercy avait très tôt exhorté les assureurs à consolider leurs réserves. Des dispositifs permettent désormais au Haut Conseil de Stabilité Financière de contraindre les assureurs dans cette voie en limitant réglementairement la distribution de rendement.
La possibilité d’interdire les retraits sur tous les contrats, qui existait déjà dans le Code monétaire et financier (article L 612-33), a aussi été validée par les députés, entérinant ainsi le gel en cas de nécessité.
Mais en 2023, à la faveur d’une remontée des taux obligataires durable, le vent a tourné et les assureurs vie sont désormais sommés par les autorités financières de puiser dans leurs réserves pour proposer des taux de rendement compétitifs sur leurs fonds en euros.
Les bonnes stratégies pour l’épargnant
C’est dit, les fonds en euros classiques tels que vous les avez connus – sûrs à 100%, liquides, sans plafond de versement – ont en partie vécu. Que faire, alors ? Un préalable, pas de panique !
Ne quittez pas les fonds en euros précipitamment, nullement menacés de disparition.
Les assureurs se font volontiers pompiers pyromanes en la matière, c’est aussi leur intérêt non avoué de voir les épargnants changer de braquet en investissant davantage sur les marchés financiers.
C’est pour eux une source de frais plus élevés et surtout moins gourmand en immobilisation de fonds propres. Quant à la santé financière des assureurs, elle est globalement bonne en France selon les rapports des Autorités de contrôle. De quoi se rassurer un peu.
Fonds euro ou unité de compte ?
Sur un horizon de 5 à 10 ans, il semble judicieux de diversifier les capitaux investis sur votre assurance vie. Comment ? En prenant des risques mesurés.
Point de départ, collez impérativement à votre profil d’investisseur, à votre tempérament et à votre savoir. Si vous êtes plutôt tendance « prudent », optez pour des fonds défensifs.
Il s’agit de fonds obligataires à faible volatilité ou de quelques supports immobiliers (SCPI, OPCI), vous y courrez peu de risque de voir votre capital fondre, même si rien n’est garanti par l’assureur.
Vous pouvez aussi jouer la carte des produits structurés, à capital garanti au terme (pas à tout instant !), bâtis pour rassurer l’investisseur. Dans tous les cas, optez pour des produits simples dont vous comprenez le fonctionnement.
Et dîtes-vous que ces supports financiers devraient dégager à moyen terme des performances satisfaisantes, avec des secousses possibles toutefois.
Les épargnants plus avertis sauront se tourner vers des contrats riches en solutions financières, notamment chez les courtiers en ligne ou les conseillers en gestion de patrimoine, pour sélectionner les fonds stars du moment.
On distingue 3 profils :
- Le profil « prudent » limite au maximum le risque dans les placements pour une grande sécurité.
La partie investie sur le fonds euro est importante puisqu’elle offre un rendement garanti (totalement ou partiellement). Il est possible d’investir jusqu’à 30 % sur des unités de compte peu risquées.
C’est donc le profil le moins risqué pour réaliser ses projets en toute sécurité.
- Le profil « équilibré » a une tolérance modérée du risque.
L’investisseur est prêt à voir évoluer à la hausse ou à la baisse son investissement de départ en contrepartie d’une meilleure performance à moyen terme (en 4 ans environ). Si vous êtes dans ce cas, 50 % de votre argent sera placé sur le fonds euro et 50 % en unités de compte peu risquées.
- Le profil « dynamique » : l’investisseur veut réaliser des performances importantes et n’hésite pas à prendre plus de risque.
Ses placements peuvent connaître d’importantes fluctuations, c’est-à-dire plus de volatilité. Ces investisseurs sont parfois plus jeunes ou fins connaisseurs des marchés financiers.
Dans ce cas, 30 % seront placés dans un fonds euro et 70 % en unités de compte plus risquées à court terme.
À noter : Pour les épargnants qui n’ont pas froid aux yeux ou qui ont un horizon de placement très long, un autre profil existe. Il s’agit du profil « agressif » pour lequel 100% du portefeuille est investi sur des unités de compte de type actions.
À vous maintenant de vous reconnaître dans ces profils et de faire votre choix.
Retenez que votre espérance de gain est liée à la prise de risque que vous pouvez accepter !
Avantages intrinsèques de l’assurance-vie
Ce n’est pas tout. Même si un contrat est prévu pour une durée minimale de 8 ans, son détenteur peut disposer de ses fonds épargnés à sa guise, soit en rachetant tout ou partie de son contrat, soit en demandant une avance (il conservera alors son avantage fiscal).
La combinaison entre cette souplesse en matière de sortie anticipée et la mécanique propre aux fonds en euros permettent ainsi à ces derniers de répondre à un très large éventail d’objectifs patrimoniaux et d’horizons de placement. Ils peuvent tout aussi bien servir de « support d’attente » afin de saisir des opportunités de marché que de moyen de valoriser son capital sur la durée ou de préparer sa retraite.
A ces caractéristiques s’ajoutent enfin les atouts propres à l’assurance-vie. Le premier d’entre eux est sa sortie de l’actif successoral en cas de décès.
En découlent une exonération de droits de succession (à hauteur de 152 000 € de capitaux transmis par bénéficiaire pour tous les versements effectués avant 70 ans et à hauteur de 30 500 € après 70 ans) et une non-application des règles de dévolution successorales, qui permet de transmettre des capitaux à des bénéficiaires qui ne sont pas en ligne directe.
Autant d’avantages majeurs pour organiser et optimiser sa transmission. Enfin, à l’inverse des livrets d’épargne règlementés, l’assurance-vie n’est pas plafonnée, que ce soit en nombre de contrats ou en montant épargné.
Alors incontournable, le fonds en euros ?
Assurément. Pour autant, il n’est pas question de mettre ce dernier dos à dos avec les autres supports d’investissement les plus courants, comme les unités de compte, qui permettent de profiter du potentiel des marchés financiers, ou l’épargne règlementée, qui offre ses propres avantages. L’enjeu est plutôt de redécouvrir ses atouts intrinsèques, que la configuration de marché exceptionnelle de ces dernières décennies avait fini par faire oublier, et lui redonner la place centrale qu’il n’aurait jamais dû quitter.
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The success of life insurance is based primarily on the existence of a guaranteed, profitable financial instrument: the euro fund. This is the heart of life insurance: on average, 80% of assets under management and payments are allocated to it.
The problem is that today’s euro funds are giving rise to a great deal of concern. Increasingly restricted or conditional access by insurance companies, contractually reduced guarantees, intervention by public authorities – the lights are flashing red.
Should we turn away from them?
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