Malgré le conflit en Ukraine, la hausse des taux d’intérêt et la volatilité des Bourses, le coût de la vie se rééquilibre entre Paris et les régions, et le marché immobilier du luxe se porte plutôt très bien.
Grâce surtout aux acquéreurs étrangers. Mais les ménages vivant en périphérie des villes sont davantage frappés par l’inflation.

La vie en province plus propice
Une revanche pour la province. Après le mouvement des « gilets jaunes », où la France abandonnée avait fait plier le pouvoir central, la contestation de la réforme des retraites se joue largement en dehors de la capitale.
Le taux de participation aux manifestations rapporté à la population a été bien supérieur dans les petites villes de France qu’à Paris, observe l’analyste politique de l’Ifop, Jérôme Fourquet. Il faut dire que depuis la fureur de 2018, les « territoires » se sont renforcés.
Pour éteindre l’insatisfaction contre la taxe carbone, le gouvernement multiplie les gestes en direction de « la France périphérique » : prime d’activité, ristourne à la pompe, 10 milliards d’euros pour rénover le centre des villes moyennes, 3 milliards pour les petites communes, financement de 2550 « Maisons France Services », des sous-préfectures rouvertes, etc.
Et la crise sanitaire a ajouté son petit effet d’exode urbain qui a contribué à repeupler les campagnes.

Reste à dépenser
De quoi rendre aujourd’hui la vie plus clémente loin de l’agglomération parisienne ?
La dernière étude publiée par France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, sur le coût de la vie selon le lieu d’habitation abonde dans ce sens.
En analysant le « reste à dépenser » des ménages ; le revenu disponible une fois les dépenses de logement, transport du quotidien et alimentation payées (50% des dépenses d’un ménage en moyenne), elle décrit une vie parisienne ambivalente.
Les habitants de l’Ile-de-France ont un « reste à dépenser » plus élevé, certes, mais à la fois parce que leurs revenus sont en moyenne supérieurs, et parce qu’ils consentent à des sacrifices importants sur leurs conditions de logements, décrypte Pierre-Yves Cusset, l’un des auteurs.
Les ordres de grandeur sont effarants : à Paris, le mètre carré coûte en moyenne 75% de plus que dans une ville moyenne. Résultat, pour un locataire du parc privé, l’avantage de rémunération disparaît totalement. Au fond, il y a un rééquilibrage monétaire entre vivre dans une grande maison en province ou un gourbi parisien pour un même montant ; ironise l’économiste Laurent Davezies, auteur de L’Etat a toujours soutenu ses territoires (Seuil).
La France demeure championne de la redistribution territoriale. Alors que les Franciliens produisent 31% du PIB national, ils ne touchent que 22% du revenu disponible brut et financent amplement les politiques publiques dans les zones les plus reculées.
Double peine
Mais l’éloignement géographique, choisi ou subi, peut se doubler d’un éloignement social, politique ou culturel, qui pèse sans doute plus lourd dans l’émergence du mouvement de contestation, pointe l’étude de France Stratégie, soulignant le mal-être ressenti dans les zones périphériques, loin des métropoles, où les difficultés ne sont donc pas que financières.
Ces populations sont en outre frappées par les actuelles hausses de prix. L’inflation galopante des coûts d’énergétiques et alimentaires qui plombe le pouvoir d’achat de tous les ménages (+ 16% de hausse en logement-transport-alimentation, contre seulement +13,7% d’augmentation du revenu moyen) se révèle plus pénalisante dans les zones reculées.
France Stratégie détaille la double peine subie par les Français éloignés des centres urbains, moins aisés qu’en ville : le logement plus grand coûte plus cher à chauffer, souvent au fuel, et le plein de la voiture individuelle se renchérit sensiblement. Pour les plus modestes, la hausse incompressible atteint ainsi 13% quand elle ne pèse que 5% pour les plus aisés, calcule Pierre-Yves Cusset.
A Paris, la population en moyenne plus riche, plus active, plus jeune, locataire de petites surfaces collectives et circulant en transport en commun est donc beaucoup mieux protégée contre la récente flambée des prix.

La pierre haut de gamme résiste aux intempéries
L’immobilier de luxe en France a enregistré un bilan exceptionnel l’an dernier en termes de volumes de ventes et de prix.
Rappelons-nous qu’en 2021, le marché avait été animé par les acquéreurs français fortunés. L’année 2022 aura été marquée par le retour des acheteurs étrangers, dotés de budgets encore plus importants. A Paris, plusieurs ventes ont été signées entre 10 et 50 millions d’euros, et entre 5 et 15 millions sur la Côte d’Azur ou sur la montagne.
Le retour à la parité euro-dollar a motivé les acquéreurs, notamment Américains, friands de belles adresses parisiennes et des charmes du sud de la France. Le segment du luxe n’a souffert, ni des conséquences du conflit en Ukraine, ni de l’augmentation des taux d’intérêt, ni des secousses observées sur le marché des actions, confirme Nicolas Pettex-Muffat, directeur général du groupe Féau et Belles Demeures de France.

Des prix en hausse
A Paris, là où la Chambre des notaires annonce un prix médian de 10 600 euros le m2, les biens de luxe des arrondissements les plus prisés ont dépassé en moyenne 17 000 euros le m2, et même 21 000 euros le m2 s’ils disposent d’une terrasse ou d’un jardin.
Et contrairement à l’adage, plus le bien est grand, plus le prix au m2 est élevé ; près de 20 000 euros le m2 pour ceux de plus de 200 m2, contre un peu plus de 15 000 euros le m2 pour ceux de moins de 100 m2, souligne Charles-Marie Jottras, président du groupa Féau.
Le Brexit est passé par là
La capitale française arrive en tête cette année des villes mondiales où investir, alors qu’elle n’était que cinquième l’an dernier, devant Miami, New York, Austin et Dubaï, tandis que Londres a rétrogradé à la septième place, selon le réseau Barnes.
Le Brexit a contribué au retour sur Paris des cadres supérieurs anglo-saxons et des expatriés français, remarque Richard Tzipine, directeur général de Barnes.

Le haut de gamme
Dans le haut de gamme toutefois, pour les biens entre 1 et 3 millions d’euros, un ralentissement commence à se faire sentir. Certains acquéreurs français ont dû renoncer à leur achat, leurs financements ayant été refusés en raison de l’application du taux d’usure.
Le marché est en train de se normaliser, estime Alexander Kraft, PDG de Sotheby’s International Realty France et Monaco. Il ajoute que nous observons un plafonnement des prix et des négociations plus importantes. On peut même s’attendre à une légère correction des prix pour les biens surévalués ou qui présentent certains défauts.
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